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Formation : Les Acteurs de la Compétence réclament davantage d’investissement de l’Etat

À retenir | publié le : 25.04.2022 | L. Z.

Certes, les progrès apportés par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 sur l’insertion des jeunes par l’apprentissage et sur l’amélioration de l’accès individuel à la formation via le compte personnel de formation (CPF) sont indéniables, admettent les Acteurs de la Compétence, une organisation professionnelle qui fédère plus de 1 300 entreprises de formation et du développement des compétences. Mais il n’en reste pas moins qu’il faut renforcer l’accompagnement de tous les actifs, et en particulier ceux en poste, face à la transformation des métiers liée aux évolutions économiques, technologiques et environnementales, avancent-ils. En effet, si « les candidats à la présidentielle ont mis en avant les enjeux de souveraineté et fait de la relocalisation des filières de production stratégiques et d’accompagnement de la transition écologique de l’économie un défi du prochain quinquennat, le développement des compétences professionnelles doit en être plus que jamais un levier », ajoutent-ils. Or les Acteurs alertent depuis plusieurs années sur le risque de décrochage de la France en matière de compétences. Un constat partagé par les instances européennes et notamment l’agence de l’Union européenne Cedefop, argumentent-ils, pour qui les mutations rapides sur le marché du travail laissent trop de travailleurs exposés au risque de perdre leurs compétences et leur emploi. Il s’agit donc de changer d’échelle en matière d’investissement dans les compétences. Et rapidement… Pour ce faire, les Acteurs de la Compétence appellent au renforcement des dispositifs d’accompagnement à l’investissement dans les compétences des salariés, des PME notamment, pour accompagner l’évolution des métiers dans tous les secteurs économiques. A cet égard, la création d’un crédit impôt formation permettrait de former 1,2 million de salariés supplémentaires et d’obtenir ainsi un gain de PIB annuel de près de 1 %, soit environ 20 milliards d’euros, moyennant un coût de 900 millions d’euros pour les finances publiques. De nombreux économistes, instituts de recherche et représentants des secteurs économiques partagent cette proposition pour l’instauration d’un crédit d’impôt pour les entreprises qui investissent dans les compétences de leurs salariés, assurent les Acteurs. Ainsi, l’institut Sapiens, le Groupement des professions de services, la Fédération Syntec, l’UIMM et un récent rapport de Terra Nova vont dans ce sens.

Auteur

  • L. Z.