Il n’existe pas de bouquet de soft skills attendues de manière uniforme et unanime par les employeurs. Tel est le message d’une étude publiée par la Dares le 17 mars 2022, que les auteurs appellent « qualités professionnelles », pour les distinguer des compétences professionnelles clairement identifiables sur un CV. Ces experts ont décortiqué les déclarations spontanées des recruteurs en France (enquête « Offres d’emploi et de recrutement ») pour préciser ce qui détermine la sélection des candidats. Trois profils ressortent. Ce sont : le « bon travailleur », c’est-à-dire celui qui a des capacités d’investissement dans le travail (64 % des recrutements y font référence), le « bon collaborateur », soit quelqu’un capable d’évoluer dans l’entreprise (69 %), et enfin, le salarié « disposant d’une certaine aisance relationnelle » (19 %), car il interagit facilement avec son public. Pour le « bon travailleur », les qualités professionnelles recherchées sont le sérieux, la rigueur, l’assiduité, l’organisation… mais aussi, bien sûr, la motivation. Il est typiquement incarné par l’ouvrier qualifié. Le « bon collaborateur » doit, lui, s’intégrer, puis évoluer dans l’entreprise. Les recruteurs recherchent son adaptabilité et sa polyvalence, ainsi qu’une bonne communication avec ses collègues. C’est typiquement le cadre d’une grande entreprise. Enfin, la capacité à interagir avec le public se fonde sur la présentation de soi (sourire, apparence, etc.), la qualité d’expression orale (élocution, langage), des qualités de contact, ainsi que des qualités « morales » (propreté, honnêteté, discrétion, fiabilité). Il caractérise les métiers dits « peu qualifiés » de contact (caissiers) et du care (aide à domicile).