Si le pouvoir d’achat s’est finalement invité dans la campagne présidentielle, il a fallu du temps. Et c’est avant tout à la faveur de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a un peu plus renchéri le prix des matières premières et de l’énergie. À cet égard, nombreux sont les candidats qui se sont contentés de proposer un coup de pouce au Smic. Entreprise & Carrières a cependant voulu aller plus loin en décortiquant les programmes pour voir comment les prétendants à l’Élysée répondaient aux autres préoccupations des salariés : formation, évolution de carrière, partage des bénéfices de l’entreprise, entre autres… – dont il n’a quasiment pas été question dans les discours. Certes, ces thèmes sont en partie à la main des employeurs ou fruits du dialogue social, mais il n’empêche, les candidats ont été quelque peu avares de propositions en matière de législation. De même, alors que les discours haineux avaient dominé le début de campagne, les candidats sont restés bien silencieux sur la lutte contre les discriminations et l’égalité des chances. Tous ces éléments font pourtant partie d’une philosophie que chaque candidat et candidate se doit de mettre en avant. Après tout, il s’agit de dessiner la France de demain. S’ils arrivent au pouvoir, ne veulent-ils pas l’utiliser pour accélérer l’avènement d’une France équitable, prospère et optimiste sur les chances de réussite de chacun ? Pourquoi, dans ce cas, ne pas en faire davantage état de façon concrète et crédible ?