La décision de la part de géants de la tech mondiale, comme les Américains Microsoft et IBM et l’Allemand SAP, de maintenir leurs activités en Russie malgré les appels de l’Ukraine au blocus numérique n’est pas du goût des salariés. De petits groupes de techies, dans ces trois multinationales, font pression sur leur employeur pour qu’il montre une plus grande solidarité vis-à-vis de l’Ukraine. Au-delà de simplement ne plus accepter de nouveaux contrats ou de refuser de servir les clients sous sanctions économiques, ils veulent que leur employeur suspende tous leurs contrats – quels qu’ils soient. Si Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre de l’Ukraine et fer de lance de la campagne pour un blocus numérique, a récemment estimé que les effets se font déjà sentir, il souhaite que le retrait des géants du numérique s’intensifie. Ainsi, selon lui, un « très grand nombre » d’entreprises russes, des banques et des sociétés actives dans le secteur de l’énergie, en particulier, bénéficient encore des services numériques d’entreprises étrangères. « Nous continuerons à exercer des pressions jusqu’à ce qu’elles prennent la décision de quitter la Russie », a-t-il assuré.