« Nous avons un fort besoin de recrutement, de l’ordre de 2 000 par an, dont 60 % en filière soin, dans un contexte de déficit d’attractivité et de manque de personnel soignant diplômé », souligne d’emblée Céline Fabre, directrice des ressources humaines France pour DomusVi. La VAE, qui concerne une cinquantaine de salariés par an, y a connu une accélération notable en 2020, « avec une remise à plat de nos pratiques, explique Alexandra Nascimento, cheffe de projet VAE. Nous avons lancé une grande campagne dans le groupe, qui a permis l’inscription de 420 personnes sur le parcours 2020-2021. » Inciter les futurs candidats à tenter leur chance en les informant et en les rassurant sur l’accompagnement de proximité dont ils bénéficieront sont les clefs de voûte du dispositif.

« La démarche n’est pas aisée pour les collaborateurs, admet-elle, il faut combattre les craintes de personnes souvent sorties du système scolaire et qui ont des appréhensions à s’engager. Nous avons mis en place un suivi à la fois interne, par des tuteurs terrain qui bénéficient d’une formation de 35 heures, pour aider à la rédaction du Livret 2 (détail des expériences et mise en relation avec les référentiels des diplômes) et externe, avec des prestataires extérieurs. » De plus, un coordinateur interne, dans chaque résidence, supervise la VAE et vient en soutien des tuteurs. « Le suivi externe comprend entre 24 heures et 72 heures d’accompagnement des candidats, et un temps quasiment illimité en interne, sur le temps de travail, par des ateliers collectifs et individuels, précise de son côté Fabienne Duval, responsable de la formation. Ce qui amène à l’échec est souvent la solitude. Le collectif est très important. »

Une politique qui a des résultats. « Pour le diplôme d’AES, 100 % des candidats ont validé pour tout ou partie le diplôme (soit un pourcentage supérieur de 23 points au taux national) et le taux de validation totale est de 91 %, contre 83,6 % au niveau national. Pour des délais d’obtention également plus courts, entre 8 et 12 mois, selon l’autonomie des collaborateurs », détaille Céline Fabre. Plus récemment, l’entreprise a mis en place des webinaires réguliers, pour favoriser les échanges et diffuser les informations sur la VAE entre coordonnateurs et tuteurs. Chaque tuteur qui accompagne un salarié dans l’entreprise (qu’il s’agisse de formation en alternance ou d’un suivi VAE) perçoit une prime de 90 euros mensuels et 130 euros pour deux personnes, accompagnement qui donne droit en outre à un coefficient supplémentaire.