Dans sa chronique de la semaine, l’un de nos experts, Gilles Gateau, directeur général de l’Apec, souligne que la résilience, mot de l’année 2020, puis de 2021, sera encore celui de l’année 2022, auquel il ajoute la solidarité. Envers le peuple ukrainien, d’abord, mais aussi envers tous ceux qui sont touchés – employeurs, salariés et consommateurs – par cette nouvelle crise. Notre autre expert de cette semaine, Martin Richer, fondateur du cabinet de conseil Management &RSE, estime pour sa part que la refondation de l’entreprise « se construit autour des cinq R : elle sera résiliente, réticulaire, relationnelle, réflexive et responsable ». À tous ces mots s’ajoute celui de créativité. Car il va en falloir pour déjouer la dépendance actuelle de nombre d’entreprises au gaz naturel, au pétrole, au charbon et aux métaux industriels, sans oublier les denrées agricoles, elles aussi en provenance de Russie et d’Ukraine. Certes, les entreprises ne peuvent pas se passer des matières premières, mais elles peuvent réduire leur consommation d’énergie. La réflexion, au nom de la lutte contre le dérèglement climatique, était déjà en marche chez certaines. Les actions, dans les usines et les bureaux, étaient déjà en place dans d’autres. Autant d’initiatives appelées à se multiplier aujourd’hui. Il va en falloir de l’énergie pour gérer la crise énergétique. La RSE devrait donc devenir la RéSC, pour résilience, solidarité et créativité. Une nouvelle RéSC – pour gérer les risques.