S’assurer que les salariés sont satisfaits de leur travail, des conditions d’exercice comme de la qualité des tâches imparties, afin qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et restent fidèles à l’entreprise ou la rejoignent : tel est, en cette période troublée et marquée en outre par la guerre des talents, l’un des enjeux majeurs des employeurs. Nombreux sont ceux qui l’ont compris. Et pour cela, rien de tel que d’écouter les collaborateurs et prendre en compte leurs besoins. À preuve, désormais, une entreprise sur deux pratique l’expérience collaborateur, selon la dernière édition du Baromètre national de l’expérience collaborateur de Parlons RH1. Une pratique qui s’illustre de bien des façons, allant d’accords d’entreprise sur le télétravail ou le travail hybride à la formation des équipes et des managers, en passant par des mesures, tels les horaires flexibles, visant à améliorer la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, et l’adoption d’outils digitaux, pour faciliter l’onboarding ou les interactions entre équipes. Et les résultats sont à la hauteur de ces investissements. De fait, « les salariés des entreprises pratiquantes ont mieux réagi à la crise que ceux des non-pratiquantes et manifestent plus souvent un niveau d’engagement supérieur », précise le commentaire du baromètre. C’est donc l’organisation même du travail et la culture d’entreprise qui changent, pour être davantage orientées vers l’autonomisation des salariés et le management par la confiance. Une révolution pour la France ? Pas encore ! Les entreprises « réfractaires » existent aussi… Mais « en moyenne, les opinions sur ce qu’il convient de faire en matière de RH tendent à s’uniformiser », poursuit le commentaire : car « cela commence à se savoir. S’occuper d’expérience collaborateur est bon pour les salariés comme pour les entreprises, bon pour la qualité de vie au travail, bon pour l’engagement des collaborateurs. On peut donc s’attendre à une poursuite de la dynamique. » Avec, à la clé, de nombreuses innovations en matière de gestion RH.

L’expérience collaborateur atteint 50 % de pratiquants : + 7 points en un an, un doublement en trois ans.

des entreprises emploient des salariés dont le métier est télétravaillable, 78 % pratiquent l’organisation hybride.

Les entreprises sont insuffisamment outillées : 62 % des pratiquantes et 70 % des réfractaires n’ont pas de solution pour recueillir systématiquement le ressenti des salariés.

La fonction RH peine à s’affirmer : un tiers des professionnels RH répondants ne priorise pas encore la DRH comme porteuse de l’expérience collaborateur.

des entreprises qui pratiquent l’expérience collaborateur ont évolué vers l’organisation hybride, contre 67 % des non-pratiquantes.

Les pratiquantes confirmées (qui ont déployé l’expérience collaborateur depuis plus de trois ans) forment trois fois plus souvent leurs collaborateurs au travail hybride que les entreprises réfractaires (qui n’ont pas déployé l’expérience collaborateur et n’ont pas l’intention de le faire), et cinq fois plus souvent leurs managers au management à distance.

Les entreprises pratiquantes investissent davantage dans la conciliation vie professionnelle/ vie personnelle : elles recourent aux horaires flexibles à 80 % (versus 53 % pour les non-pratiquantes), au flex office à 51 % (versus 22 %), aux horaires de réunion aménagés à 63 % (versus 28 %).

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Les salariés des entreprises pratiquantes ont mieux réagi à la crise que ceux des non-pratiquantes : ils manifestent plus souvent un niveau d’engagement supérieur à celui de fin 2020 (12 points d’écart en faveur des pratiquantes) et moins souvent une perte d’engagement (– 10 points d’écart en faveur des pratiquantes)

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