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La grande « résignation »

Billet | publié le : 21.03.2022 | Lys Zohin

Certes, comme partout ailleurs, l’emploi français est passé d’un « marché d’employeurs » à un écosystème dans lequel les talents, très en demande, choisissent l’entreprise pour laquelle ils veulent travailler. En revanche, l’idée de tout plaquer, comme aux États-Unis – avec près de 50 millions de démissions (les resignations en anglais), l’an dernier, sur un peu plus de 150 millions d’actifs au total ! –, est moins prégnante ici qu’outre-Atlantique. Mais il est un autre danger, que les professionnels que nous avons interrogés à l’occasion de la publication, en exclusivité, de la 5e édition du Baromètre national de l’expérience collaborateur de Parlons RH : celui du désengagement. Autrement dit, pour ces salariés qui n’attendent plus rien de leur employeur, une grande « résignation »… Résignés parce que les conditions de travail offertes n’ont pas assez suivi les évolutions récentes, dont l’hybridation. Résignés parce que le style de management est encore, trop souvent, le « command and control ». Résignés parce que les perspectives de reconnaissance, de valorisation, de carrière sont faibles. Bref, si les actifs ne votent pas avec leurs pieds, ils les traînent pour aller travailler ! Alors le recrutement, c’est bien, la fidélisation aussi, mais si les collaborateurs ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes au quotidien, à quoi ça sert ? Autant dire que directions d’entreprise et DRH doivent prendre le problème du désengagement à bras-le-corps – sous peine de voir leurs efforts dans ces autres domaines obérés.

Auteur

  • Lys Zohin