Les femmes et les hommes ne sont pas confrontés aux mêmes conditions de travail, confirme une étude de l’Insee le 3 mars 2022. D’un côté, les métiers masculinisés (à forte proportion d’hommes) regroupent 39 % des salariés : ils sont davantage soumis à la pénibilité physique, en particulier dans la construction et l’industrie, à des lieux d’exposition au bruit, à la poussière ou à des produits dangereux. De l’autre, les métiers féminisés regroupent 40 % des salariés. Ils exposent davantage au « job strain », c’est-à-dire à une « forte demande psychologique », couplée à une « faible latitude décisionnelle », sans toujours épargner physiquement, comme en attestent les métiers d’agent d’entretien, d’aide-soignant ou d’aide à domicile. Au-delà des métiers genrés, il existe tout de même des professions « mixtes », exercées par environ 50 % d’hommes et 50 % de femmes. Ils rassemblent 21 % des salariés et ce sont notamment des métiers de cadres et des professions intermédiaires ou des employés de services privés (employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration, cuisiniers).