Selon l’enquête menée par Sens Futur, les grandes entreprises françaises doivent nettement s’améliorer en ce qui concerne leurs valeurs. Dans son étude, structurée en trois parties – adoption des valeurs par les entreprises (existence, accessibilité) ; tendances : valeurs les plus communes, les plus originales ; et analyse : limites des définitions et de l’adoption, valeurs génériques, etc. –, le cabinet de conseil en transformation organisationnelle et humaine a comparé les grandes entreprises du SBF120 et celles Nasdaq100. Le résultat de cette étude montre que 85 % des entreprises françaises se sont bien dotées de valeurs, mais qu’elles ne sont pas suffisamment lisibles ou visibles… « Aujourd’hui, un tiers seulement des entreprises mettent en avant leurs valeurs de façon fiable et accessible sur leur site Internet. Pour nombre d’entre elles, l’information de leurs valeurs n’est qu’une mention dans leur rapport annuel », précise le commentaire. Dans ce cas, on peut légitimement se poser la question de la place et de l’importance qui leur est accordée… D’ailleurs, les valeurs sont souvent convenues. De fait, si les entreprises affichent en moyenne quatre à cinq valeurs, certaines reviennent fréquemment : innovation, responsabilité, esprit d’équipe, par exemple. Un quart des organisations font toutefois preuve d’originalité, précise le commentaire de l’étude, en mentionnant des valeurs telles que la modestie, la lucidité, l’imagination ou le « no bullshit ». « Les valeurs doivent avoir un impact sur les stratégies opérationnelles mises en place. À système de valeurs égales, c’est l’incarnation de celles-ci par le leader (ou le manager) qui fera la différence », estime Marie Beauchesne, cofondatrice de Sens Futur. Le leader ou le manager va donc avoir un rôle primordial à jouer : c’est lui qui va définir l’importance donnée à ces valeurs, et donc décider de l’impact que l’organisation aura sur ces sujets.