À ce jour, "aucun pays au monde" n’est parvenu à combler totalement l’écart de rémunération hommes-femmes, constate un rapport de la Fondation Jean-Jaurès de février 2022. Mais ils peuvent s’inspirer les uns les autres de certaines mesures qui portent lentement leurs fruits. Ainsi, en Allemagne, des droits ont été accordés aux travailleurs pour qu’ils puissent demander à leur employeur des informations sur les rémunérations. L’objectif principal de cette mesure est de permettre au salarié d’"évaluer par lui-même si son employeur le rémunère de manière égale". Le bilan est mitigé, car seuls 4 % des salariés ont fait valoir leur droit à l’information : "la loi a donc raté sa cible", estime le rapport. Toutefois, "environ 40 % des entreprises ont analysé leur système de rémunération, alors qu’elles n’étaient pas contraintes de le faire", précise-t-il. Et l’écart des salaires entre les sexes y est passé de 20,4 % en 2017, date de début des réformes, à 18,3 % en 2020. Autre option : la création de l’index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, avec obligation d’atteindre au moins 75 points sur 100, sous peine d’amende, en France. L’écart des rémunérations est passé de 16,7 % à sa création en 2018, à 15,8 % en 2020. Sur cette base, la France planche sur la création d’une norme ISO à vocation internationale, qui présente un avantage certain : les entreprises "ont l’habitude d’appliquer et d’intégrer des normes dans leurs pratiques quotidiennes, que ce soit pour le management de la qualité, la sécurité de l’information ou la santé et la sécurité au travail".