Mieux vaut parler avec fard que sans… Une étude publiée dans la très sérieuse revue Nature en décembre 2021 confirme l’effet positif du maquillage dans les relations humaines. Dans cette expérience scientifique, les 48 participants ont regardé des vidéos d’actrices et acteurs filmés dans deux états différents : avec et sans maquillage. Et lorsqu’on leur a demandé de choisir avec qui ils seraient plus « disposés à communiquer » ultérieurement, ils ont opté dans 80 % des cas pour les visages retouchés.
Une tendance qui s’explique notamment par une plus grande confiance accordée aux personnes maquillées, phénomène mis en évidence dans une précédente publication du Journal of Economic Psychology, en février 2020. Les 340 participants (hommes et femmes) recevaient 16 dollars qu’ils pouvaient garder ou confier à une jeune femme avec de possibles pertes ou bénéfices. On leur exposait des photographies de visages de 38 jeunes femmes, et ils pouvaient choisir celles à qui ils faisaient confiance pour leur donner une partie ou la totalité de cet argent. Là encore, deux versions d’images étaient distribuées : avec maquillage (rouge à lèvres et fond de teint) et sans maquillage. Les participants devaient également noter la confiance que leur inspiraient ces visages sur une échelle de 1 à 10. Résultat : les images sans maquillage notées par les hommes obtiennent un score moyen de 7, alors qu’avec maquillage, elles atteignent 8, soit un gain d’un point. Par conséquent, les sommes transférées aux jeunes femmes avec maquillage sont plus élevées, et même bien plus fortes : 7,81 dollars en moyenne sans maquillage contre 10,17 dollars avec maquillage. Les participantes surnotent aussi les femmes maquillées, mais de seulement un demi-point, avec des sommes qui passent de 7,90 à 9 dollars en moyenne. L’étude conclut que la confiance peut se gagner de manière stratégique « en utilisant des ressources visuelles telles que des cosmétiques », mais aussi des filtres photo comme ceux d’Instagram… Ces outils pourraient « augmenter l’efficacité dans les interactions interpersonnelles qui nécessitent coopération, coordination et confiance », précise le commentaire de l’étude.
