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Loi Rixain : La féminisation des entreprises, un atout pour la marque employeur

L’actualité | publié le : 07.03.2022 | L. Z.

Le vote de la loi Rixain, en décembre dernier, s’inscrit dans un mouvement, qui reste encore à confirmer, de plus grande féminisation des entreprises, selon la dernière édition (2022) de l’Observatoire SKEMA Business School de la féminisation des entreprises, fondée sur les rapports annuels publiés en 2021 par les entreprises du CAC40. Une féminisation qui affecte de surcroît le choix des jeunes diplômés et la RSE. Ainsi, l’étude montre que la féminisation du middle-management a un impact sur la marque employeur des grands groupes, de la même manière qu’elle peut influer sur la décision finale des jeunes diplômés d’écoles de management et d’ingénieur quant au choix de leur futur employeur. Et en ce qui concerne la responsabilité sociale des entreprises (RSE), elle démontre que plus un comité exécutif est féminisé, plus la qualité de la RSE est forte, de même que la rentabilité.

Par ailleurs, l’étude fait apparaître qu’en 2021, sept entreprises du CAC40 (Air Liquide, Danone, Dassault Systèmes, Engie, Legrand, Michelin et Schneider Electric) étaient déjà en conformité avec la mise en œuvre de la loi Rixain, qui instaure 30 % de femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises en 2026, puis 40 % en 2029. « Une donnée encourageante, mais qu’il s’agit de nuancer, puisque 33 entreprises du CAC40 n’y sont pas encore parvenues », relève Michel Ferrary, chercheur affilié à SKEMA et directeur de l’Observatoire de la féminisation des entreprises. L’enquête montre en effet aussi qu’il existe encore un plafond de verre pour accéder aux comités exécutifs. Les femmes ne sont que 19,53 % dans les comités exécutifs des entreprises du CAC40, alors qu’elles représentent 33,47 % de la population des cadres, vivier traditionnel de recrutement des dirigeants. En outre, elles occupent seulement 2,5 % des 80 postes de président et/ou directeur général des entreprises du CAC40…

« Malgré la récente nomination de Christel Heydemann à la direction générale d’Orange, la présence de Catherine MacGregor à la tête d’Engie depuis un an et l’annonce de l’arrivée cet été d’Estelle Brachlianoff aux commandes de Veolia, des progrès restent à faire dans le domaine de la féminisation des comités exécutifs des entreprises », conclut Michel Ferrary. Enfin, l’étude met en lumière d’autres éléments, déjà connus, parmi lesquels : « l’évasion sociale », de la part de certaines entreprises cotées, qui s’expatrient pour éviter le quota de 40 % de femmes dans le conseil d’administration imposé par la loi Copé-Zimmermann. Ainsi, sur les quatre entreprises les plus éloignées du quota de 40 %, trois sont juridiquement domiciliées dans des pays étrangers non soumis à des quotas. C’est le cas d’Airbus, 25 % (Pays-Bas) ; de Stellantis, 27 % (Pays-Bas) ; et d’ArcelorMittal, 25 % (Pays-Bas).

Auteur

  • L. Z.