En 2015, sur 100 salariés, 33 souhaitent changer de métier ou de profession. Selon une étude du Céreq du 7 février 2022, la part des salariés en emploi peu qualifié aspirant à la reconversion est quasiment la même : 31 %. Mais pour eux, changer de métier va moins souvent de pair avec un accès à l’emploi. En 2019, à peine un ouvrier ou employé non qualifié sur cinq aspirant à la reconversion accomplira son projet jusqu’à un nouvel emploi, contre un sur quatre pour les travailleurs qualifiés, et un sur trois chez les cadres ou professions intermédiaires. Les premiers bénéficient pourtant autant que les autres de plusieurs dispositifs d’accompagnement : conseil en évolution professionnelle (CEP), bilan de compétences, validation des acquis d’expérience (VAE)… En revanche, seulement 2 % des non-qualifiés ont bénéficié d’un congé individuel de formation (CIF), refondu aujourd’hui dans le compte personnel de formation. Ce type de formation longue, d’environ un an, est pourtant essentiel pour favoriser la reconversion et le retour à l’emploi. "La loi du 5 septembre 2018 et le plan d’investissement dans les compétences (PIC) ont développé de nouveaux dispositifs d’accompagnement et de formation. […] Il reste, dans l’avenir, à en apprécier leurs effets", conclut l’étude.