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GPEC : Un nouvel accord-cadre sur l’emploi, les parcours professionnels et les compétences à la CDC

L’actualité | publié le : 14.02.2022 | Lys Zohin

Grâce à cet accord, d’une durée indéterminée, la Caisse des dépôts refonde les précédents, avec pour objectif d’aider à sa transformation et faire en sorte que les compétences soient « là où il faut, quand il faut ».

La Caisse des dépôts (CDC), qui a signé pas moins de 13 accords ces derniers mois, aussi bien sur l’intéressement que la qualité de vie au travail, l’égalité hommes/femmes ou le handicap, vient d’en nouer un nouveau, baptisé « Accord-cadre emploi-parcours professionnels-compétences. Orientations et dispositifs pérennes et plan d’action 2022-2024 », qui se substitue à quatre accords antérieurs, touchant principalement ou partiellement l’emploi, la GPEC et la mobilité, et les simplifient. Mieux, signé par une majorité des partenaires sociaux (UNSA et CFDT), il est certes doté de plans d’action à trois ans, mais ces derniers sont renouvelables, ce qui fait dire à Paul Peny, le DRH de la CDC, qu’il est « à durée indéterminée ». Et c’est ce dont a besoin l’institution si elle veut mener à bien sa transformation.

Pour être au plus près de sa mission d’intérêt général, la Caisse des dépôts veut mettre l’accent aussi bien sur les jeunes, qu’il faut davantage accueillir dans ses rangs, sur tout le territoire, que sur les compétences, qu’il faut développer à l’intérieur de l’entreprise, que sur le management, qui doit favoriser l’autonomie et l’épanouissement des collaborateurs. Au-delà d’enclencher de nouvelles créations d’emplois, « nous sommes dans une logique d’anticipation plus forte », précise le DRH. À cet égard, la CDC va lancer un « Observatoire partagé des métiers et des compétences » à la fin mars. Conçu comme un lieu d’échange et de concertation pluridisciplinaire sur les évolutions en matière d’emploi et compétences, il sera piloté par la direction des ressources humaines et réunira experts de la DRH, des directions opérationnelles et représentants du personnel, afin d’accompagner la politique RH et prévoir les besoins en compétences à l’avenir.

Davantage de jeunes et d’apprentis

En outre, pour les jeunes, la CDC va doubler le nombre de contrats d’apprentissage d’ici 2024 et faire de ce système un outil de recrutement. De même, alors qu’elle accueillait jusqu’à présent en majorité des bac + 5, pour des parcours haut de gamme, dans la finance, notamment, la Caisse des dépôts élargira le public d’apprentis à tous les niveaux d’étude et tous les métiers. Enfin, alors qu’elle compte en son sein des salariés sous statut public mais aussi privé, elle va tenter de faire converger les modes de gestion et de management autour d’enjeux communs sur l’emploi et les compétences, de même qu’elle va rendre les concours d’entrée plus attrayants pour les fonctionnaires.

En ce qui concerne les compétences et leur valorisation, certaines règles, auxquelles doivent se soumettre les managers, seront supprimées, pour leur donner, dans le cadre d’une philosophie davantage fondée sur la confiance, des marges d’appréciation plus grandes, en termes de leviers de reconnaissance et de décisions sur les augmentations salariales comme sur la mobilité et la promotion. Le montant de l’enveloppe budgétaire pour les augmentations sera également accru, « même si nous sommes déjà en harmonie avec le marché », indique le DRH. Enfin, l’accord met en place un dispositif de solidarité, avec une garantie – « inédite jusqu’alors », précise Paul Peny – concernant la rémunération des salariés les moins bien lotis, assortie de corrections sur quatre ans pour ce qui est de l’augmentation du coût de la vie. Quant à la mobilité interne, elle sera elle aussi dynamisée, grâce en particulier à des passerelles et un accompagnement financier en cas de perte de salaire avec la prise d’un nouveau poste, ainsi qu’avec une prime d’attractivité territoriale.

Une « université » pour la formation

La formation n’est évidemment pas oubliée. Sous la forme d’une « université », elle concernera l’ensemble du personnel, alors qu’elle était jusqu’à présent plutôt centrée sur les cadres. Finance, management, politiques territoriales et sociales, entre autres, seront abordés. Les salariés bénéficieront également de conseillers en développement des compétences. Outre l’optimisation des ressources déjà disponibles, la Caisse des dépôts doit s’assurer que les salariés seront capables d’exercer les nouveaux métiers qui ne manqueront pas d’apparaître, ne serait-ce qu’avec une digitalisation toujours plus grande. Car les compétences – « là où il faut, quand il faut », martèle le DRH – sont un enjeu majeur si l’institution veut remplir son rôle. Et le nouvel accord-cadre, qui campe les principes de politique RH et est scandé par des actions opérationnelles, vise à y répondre.

Auteur

  • Lys Zohin