Une bonne communication était déjà clé avant l’hybridation, elle est désormais indispensable. C’est vrai vis-à-vis des candidats – l’attractivité étant un enjeu majeur actuellement, mais aussi vis-à-vis des collaborateurs en poste. Dans tous les cas, les mots et la façon de s’exprimer revêtent une importance fondamentale. D’autant que ce qui pouvait se faire à la machine à café, en termes de gestuelle, d’attitude, de sourire, ne peut plus, ou moins, être mis en place. Les managers et la direction doivent donc, en mode hybride, aller à l’essentiel, et s’exprimer de façon à être compris de tous, en argumentant pour faire du sens et fédérer, et enfin, éviter les propos négatifs, pour choisir au contraire une façon positive de s’exprimer. Je considère ainsi qu’être clair vis-à-vis des salariés fait partie de la bienveillance. Enfin, au-delà des modes de travail hybride, l’heure est plus que jamais au désilotage et au travail en mode projet dans les entreprises, ce qui signifie que nombre de collaborateurs, sans être managers, devront apprendre à s’exprimer pour convaincre et faire travailler les équipes.

En effet ! Il en va de la performance des équipes. Car si l’on est démotivé, si l’on traîne des pieds, on gaspille beaucoup d’énergie ! Les collaborateurs doivent donc retrouver du sens dans leur travail et les candidats en trouver pour rejoindre l’entreprise. En outre, du fait que la collaboration a été mise à mal par le télétravail, puisque chacun était isolé chez soi, il est important, à l’heure de l’hybridation, de la retrouver. Comment savoir si l’on peut s’appuyer sur ses pairs ou sa hiérarchie ? Cela passe évidemment d’abord par la communication. Un art qui s’appuie avant tout sur l’écoute des besoins de l’interlocuteur, sans se précipiter pour répondre. Ensuite, bien entendu, les messages devront être suivis d’actions concrètes, le risque, sinon, étant la décrédibilisation de la personne qui les a délivrés. Et ce, d’autant plus que si, dans le passé récent, on pouvait faire illusion en se contentant de s’agiter, dans une réunion ou autre, cette marge de manœuvre me semble de plus en plus réduite. C’est vrai pour ce qui est de l’interne, mais aussi de l’externe et des clients.

Effectivement. Il faut se poser la question de ce qui est le plus approprié : un message de vive voix ou enregistré en vidéo, une réunion ou un mail, par exemple. Nous formons nos clients en ce sens, de même que sur le choix des mots, la syntaxe, la simplification, la préparation. En somme, nos formations, qui s’appuient sur des bilans « avant et après », visent à ce que les bénéficiaires soient proactifs et transparents pour être plus efficaces.