En 2014, la rémunération annuelle nette des Français descendants d’immigrés maghrébins (au moins un parent qui n’est pas né en France) est inférieure de 22 % en moyenne à celui des Français sans ascendance migratoire (ayant deux parents nés en France), indique la Dares le 14 janvier 2022. Une inégalité forte qui s’explique par plusieurs phénomènes. D’abord le temps de travail, qui est moins élevé pour les descendants d’immigrés (1 174 heures par an), que chez les personnes sans ascendance migratoire (1 415 heures par an). Ensuite, la nature des postes exercés par les premiers, moins rémunérateurs que les seconds. On arrive alors à un salaire horaire net des premiers inférieur de 8 % en moyenne à celui des seconds. Enfin, en contrôlant les différences d’âge, de sexe, de localisation géographique, de diplôme ou de professions et catégories socioprofessionnelles des parents, il reste un écart de 5,2 % en matière de salaire horaire. Il s’agit d’un écart dit « inexpliqué », qui interroge sur le rôle des discriminations que l’étude n’aborde pas. Elle note toutefois une amélioration positive : si l’écart de salaire reste la norme, l’inégalité tend à se réduire pour les nouvelles générations.