Il n’y a pas si longtemps encore, les dirigeants d’entreprise se plaisaient à de longues discussions sur la technologie, promesse de changement de dimension de leurs activités – sans s’intéresser à la sécurité qui doit y être associée. La multiplication des cyberattaques a changé la donne. La sidération a laissé la place à une prise de conscience des enjeux. De vie de tous les jours lorsque ce sont des centrales électriques ou des réseaux d’oléoducs qui sont attaqués. De survie de l’entreprise lorsque ses données, qui font sa richesse, sont subtilisées. Au point de passer à la cyberaction ? De plus en plus. Mais les tâtonnements sont encore nombreux. Et les investissements consentis dans les parades cyber ne sont pas forcément synonymes de protection accrue. Au-delà d’une stratégie et des moyens, ce sont tous les collaborateurs d’une organisation qui doivent être embarqués. Sensibilisation, formation, tests doivent être au programme. Reste cependant un dernier enjeu : le recrutement de spécialistes pour construire un système résilient. Mais faute d’avoir été formés en amont, ils manquent à l’appel. Et les salaires s’envolent. Mais cette pénurie pourrait être de courte durée : selon les observateurs, les élèves ingénieurs et les étudiants de grandes écoles se rueraient actuellement sur les programmes cyber ! Reste une dernière menace, celle de passer à côté des femmes. Or le secteur aura besoin de tous les talents…