logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Les travailleurs de 2e ligne attendent des revalorisations

Les clés | Tendance éco | publié le : 10.01.2022 | Alain Roux

Image

Les travailleurs de 2e ligne attendent des revalorisations

Crédit photo Alain Roux

La ministre du Travail Élisabeth Borne a confié fin 2020 à Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant, deux spécialistes des questions de l’emploi et des ressources humaines, une mission sur la revalorisation des métiers de « deuxième ligne ». Ils ne font pas partie du système de soins, mais sans eux, les besoins de base de la population ne seraient pas satisfaits. Le rapport remis au gouvernement le 21 décembre 2021 dresse un bilan des faibles rémunérations horaires : aides à domicile et aides ménagères (11,5 euros/heure) ; agents d’entretien (12,6 euros) ; maraîchers, jardiniers, viticulteurs (12,7 euros) ; caissiers (12,8 euros) et vendeurs en produits alimentaires (12,9 euros) se trouvent au bas du classement. Dans ces métiers « se conjuguent faiblesse du pouvoir de négociation des salariés et contraintes fortes sur les prix du fait des pressions des clients et de la logique concurrentielle entre les entreprises ». Les travailleurs de la deuxième ligne endurent également des conditions de travail plus difficiles que les autres salariés du privé, même avant la crise sanitaire. En 2019, ils déclarent deux fois plus souvent avoir connu un ou plusieurs accidents au cours de leur travail lors des 12 derniers mois (20 % d’entre eux, contre 11 % des salariés du privé). Une des principales recommandations consiste à définir au niveau des branches un tarif minimum pour les prestations ou pour une heure de main-d’œuvre. Les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle fondamental dans cette démarche pour les activités percevant des subventions ou des crédits d’impôt, tels que les services à domicile.

Auteur

  • Alain Roux