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Sur le terrain

Intégration : Deloitte, un « buddy » pour les nouvelles recrues

Sur le terrain | publié le : 20.12.2021 | Caroline Crosdale

 

Le groupe Deloitte a mis au point un onboarding fait d’occasions de rencontres avec un manager, un associé ou un expert en RH. Le tout accompagné d’un « pote ».

Le groupe Deloitte, l’un des « Big Four » de l’audit et du conseil, a réussi à se forger une très bonne image grâce à son classement dans les palmarès en tous genres. Que ce soit le site LinkedIn, le magazine Fortune ou le consultant en ressources humaines Universum, chacun de ces observateurs du monde du travail applaudit les efforts déployés par la multinationale : numéro 7 dans le classement de Fortune des grandes entreprises où il fait bon travailler, et mieux encore, quatrième employeur le plus attirant selon Universum. Ce cabinet spécialisé RH a également réalisé un sondage auprès de plus de 200 000 étudiants en ingénierie, technologie de l’information et écoles de commerce dans dix pays. « Où désirez-vous travailler une fois diplômés ? » leur a-t-on demandé. Google, Microsoft, Apple et… Deloitte ont raflé les premières places.

Et cela doit sans doute beaucoup à l’accueil sur mesure des nouveaux venus pratiqué par le cabinet de consulting et d’audit international. Près de 84 000 personnes dans le monde ont suivi ce parcours d’initiation en 2021, dont 1 800 en France. Des stagiaires, des jeunes diplômés et des professionnels plus expérimentés. L’onboarding « commence en fait par du préboarding, relève Évelyne Saiman, directrice du recrutement en France. Les nouveaux collaborateurs ne nous ont pas encore rejoints, mais nous essayons déjà de créer du lien avec le manager. » D’abord, grâce à une application digitale, qui donne les informations de base – plan des bâtiments, nom des équipes… Puis, place à la rencontre en présentiel. Depuis l’épidémie de Covid-19, « tous les programmes sont déclinés en présentiel et distanciel, explique Sophie Lethimonnier, la directrice des ressources humaines de Deloitte France. Mais dès que c’est possible en présentiel, nous le faisons. » Les petits nouveaux déjeunent ou vont boire un verre avec leur futur manager et les membres de l’équipe.

Faciliter les contacts

Enfin, quand vient le premier jour au bureau, un « buddy » – un pote en anglais, mais plutôt un parrain, en l’occurrence – suit de près la nouvelle recrue. « Ce n’est surtout pas un manager, il n’y a pas de décalage ni de lien hiérarchique », soulignent Sophie Lethimonnier et Évelyne Saiman.

Le « buddy » facilite les échanges informels avec le manager, l’équipe, les services RH ou un associé qui passait par là. La discussion doit être facile et libre, afin de mieux comprendre la culture maison. Le principal attrait de ce système, pour Sophie Lethimonnier, est « l’occasion d’apprendre en permanence et de grandir de façon accélérée, comme une sorte de prolongation des études universitaires », assure-t-elle, en mettant également en avant les séminaires d’intégration et les formations durant lesquels les liens se tissent avec les managers, les associés et les clients. En outre, « Deloitte vous envoie immédiatement sur le terrain », ajoute-t-elle. Le nouveau venu côtoie donc très vite les clients sur des missions de plusieurs mois. Il acquiert ainsi rapidement des compétences techniques en audit, conseil et risques. Il est aussi censé peaufiner son savoir-faire managérial.

Par ailleurs, des défis sportifs – course à pied, tir à l’arc, aviron… – facilitent les échanges, tout comme les journées d’action sociale. Au programme : cours de mathématiques, préparation de colis alimentaires, rafraîchissement des peintures de centres médicaux…

L’enquête d’Universum a montré que pour les jeunes, « la diversité, l’inclusion et l’égalité entre hommes et femmes comptent beaucoup », remarque encore Évelyne Saiman. La direction de Deloitte essaie donc de les satisfaire. Aux États-Unis, l’entreprise fait partie de la coalition One Ten, une association de grands groupes qui se sont engagés à embaucher, former et promouvoir un million de salariés noirs dans les dix ans.

Élargir le vivier de talents

En France, pas question de mettre en avant la couleur de peau des troupes. C’est interdit par le Code du travail. Mais le vivier d’écoles privilégiées par Deloitte s’est élargi au-delà des grandes écoles. Les recruteurs s’aventurent aujourd’hui dans les établissements des quartiers prioritaires, à la recherche de futurs experts en analyse de données et d’informaticiens en herbe. Enfin, des ambassadeurs « all in » vont sur les campus parler du respect des collaborateurs LGBTQ+ ou de la carrière des femmes au sein du groupe. Le but de tous ces efforts est clair : il s’agit de bâtir une force de travail performante. « Si les collaborateurs se sentent bien, conclut Sophie Lethimonnier, ils seront plus impliqués dans leur travail. »

Auteur

  • Caroline Crosdale