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Les élèves défavorisés privilégient des classes prépas moins cotées

Les clés | Tendance éco | publié le : 20.12.2021 | Alain Roux

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Les élèves défavorisés privilégient des classes prépas moins cotées

Crédit photo Alain Roux

Les « très grandes écoles » désignent les Écoles normales supérieures, Polytechnique, Centrale, École des Mines, Supélec. Les autres écoles sont dites « de second rang ». Mais il existe aussi une hiérarchie entre les classes préparatoires à ces grandes écoles (CPGE), implantées dans certains lycées, souligne le dernier numéro de la revue du Céreq, « Formation emploi ». Les plus prestigieuses, celles du « marché primaire », affichent les meilleurs taux d’entrée aux très grandes écoles et sont remplies à 100 %. Elles se situent dans des lycées parisiens renommés (comme Henri-IV ou Louis-Le-Grand), des lycées des communes riches situées à l’ouest de Paris (par exemple Sainte-Geneviève et Hoche à Versailles) et des lycées des grandes métropoles (Thiers à Marseille, Le Parc à Lyon, Clémenceau à Nantes, etc.). Le recrutement concerne majoritairement des membres des catégories sociales supérieures (revenu annuel familial brut moyen égal à 66 692 euros) et élimine les étudiants qui n’ont pas d’excellents résultats. Les prépas moins cotées, celles du « marché secondaire », orientent vers des grandes écoles de « second rang ». Elles ne font pas toujours le plein d’élèves et sont situées dans des agglomérations plus petites. Les familles gagnent en moyenne un revenu annuel brut inférieur à 50 000 euros. Car même les élèves de même niveau scolaire, mais aux ressources financières réduites, privilégient des établissements proches de leur domicile familial. Le coût d’un déménagement et le risque que celui-ci ne débouche pas sur une réussite au concours pèsent lourdement.

Auteur

  • Alain Roux