Les contrats aidés remplissent-ils leur objectif de permettre aux bénéficiaires de retrouver un emploi à l’issue du contrat ? L’enquête publiée par la Dares le 3 décembre 2021 tente de répondre à cette question. Elle a comparé deux groupes de demandeurs d’emploi : les uns ont bénéficié d’un CUI-CAE, destiné aux personnes en difficulté d’accès à l’emploi et pour lequel l’État accorde une aide financière à l’employeur ; les autres n’en ont pas bénéficié. Les résultats sont positifs, mais ils restent « de faible ampleur ». Trois ans après l’entrée en contrat aidé, 65 % des bénéficiaires ont trouvé un emploi, alors que l’insertion dans l’autre groupe n’atteint que 62 %. L’effet positif est plus fort « lorsque le contrat est associé à une formation ». Si le passage en contrat aidé améliore « très légèrement » l’accès à l’emploi, il ne favorise pas l’embauche en CDI : seulement 25 % des bénéficiaires se trouvent en CDI trois ans plus tard. Beaucoup moins que le second groupe non aidé, à 32 %. En effet, une partie des ex-salariés en CUI-CAE rechercheraient des emplois dans la fonction publique, où le recrutement en CDI est plus rare que dans le privé. Toutefois, au-delà de l’accès à l’emploi, l’expérience se traduit par une légère amélioration des conditions de vie. La part des bénéficiaires à se déclarer heureux et en bonne santé est plus élevée que leurs « faux jumeaux » (+ 2 points). De même, en matière de hausse du niveau de vie, la part est de 3 points supérieure à celle de l’autre groupe (64 %, contre 61 %).