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Japon : Le « bonenkai » ne fait plus recette

L’actualité | Internationale | publié le : 13.12.2021 | L. Z.

La fin de l’année approche, et avec elle, la tradition plus que centenaire du « bonenkai », littéralement « oubliez l’année », autrement dit des soirées arrosées dans les entreprises. Mais de plus en plus de salariés rechignent ou apprécient le fait que certains employeurs y renoncent en raison des craintes liées à la résurgence de la pandémie de Covid. Deux enquêtes, l’une sous la forme d’un sondage mené par le quotidien Asahi Shimbun, l’autre, une étude de Nippon Life Insurance, font en effet ressortir que les salariés ont de moins en moins envie de boire en compagnie de leur patron. Certaines réponses au Asahi Shimbun décrivent même le fait de devoir s’amuser sur commande, tout en faisant attention à tout, et surtout à son comportement devant ses supérieurs hiérarchiques, comme une « véritable torture ». Quant aux répondants à l’enquête de Nippon Life Insurance, seuls 11 % d’entre eux jugent la pratique « indispensable », tandis que 60 % estiment que cette communication fondée sur l’alcool est inutile, et pis, qu’elle ne fait qu’accroître la pression que ressentent déjà les salariés au travail. D’autres, enfin, la considèrent tout simplement comme des heures supplémentaires non payées… Certains salariés auraient en outre perdu l’habitude de se retrouver et de boire en raison de la pandémie, et préfèrent désormais largement les « visio-parties », moins contraignantes. Les entreprises et autres organisations qui pratiquent le bonenkai l’ont bien compris : certaines ont envoyé des mails aux salariés les suppliant de venir à la soirée de fin d’année, d’autres promis qu’elles prendraient tous les frais de boisson à leur charge, mais selon le cabinet de recherche Tokyo Shoko, 70 % des entreprises ont annoncé qu’elles n’organiseraient pas de soirées à la fin décembre pour oublier l’année qui vient de passer.

Auteur

  • L. Z.