Après avoir entendu qu’une salariée atteinte d’un cancer ne pouvait pas payer le prix nécessaire pour prélever et congeler ses ovules en vue d’une grossesse future, la COO de Facebook, Sheryl Sandberg, avait décidé, en 2014, de financer des programmes de fertilité. Le reste de la Silicon Valley avait suivi. Si certains observateurs émettaient des objections, estimant que cet avantage ne revenait qu’à inciter de jeunes salariées à se dévouer corps et âme à l’entreprise pendant leurs plus belles années, la perception semble avoir changé. Aujourd’hui, outre-Atlantique, 19 % des entreprises de plus de 500 salariés incluent la congélation d’ovules dans leur couverture santé, selon une étude du cabinet Mercer, contre 5 % seulement en 2015. D’autant que les jeunes femmes demandent désormais si ce genre d’avantage existe au cours des entretiens d’embauche, selon la presse. Et d’après une autre enquête, 68 % des salariées seraient prêtes à changer d’emploi si une meilleure politique de fertilité leur était offerte. Les employeurs cherchent donc de cette façon à retenir les talents féminins… Reste que lorsque l’enfant paraît, les entreprises américaines sont toujours aussi peu généreuses en matière de congé parental… Selon les dernières statistiques, seules 55 % d’entre elles offrent un congé maternité payé et 40 % un congé aux deux parents.