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Une polarisation des métiers des jeunes accentuée par la Covid

Les clés | Tendance éco | publié le : 06.12.2021 | Alain Roux

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Une polarisation des métiers des jeunes accentuée par la Covid

Crédit photo Alain Roux

La crise de la Covid a accentué la fracture entre les jeunes travailleurs sortant d’études, indique une étude de la Dares du 10 novembre 2021. Car tout dépend du niveau de qualification. D’un côté, le nombre d’emplois embauchant à bac+5 a augmenté : + 12 % en 2020. Les métiers d’ingénieurs en informatique sont particulièrement concernés. De l’autre, le nombre d’emplois moins qualifiés a baissé : -2 % pour les principaux métiers embauchant les non-diplômés, et le même recul est observé pour le niveau CAP et BEP. Ces emplois concernent les ouvriers non qualifiés de la manutention et de la mécanique, les employés (hôtellerie-restauration ou caissiers), mais aussi parmi les professionnels de l’action culturelle (animateurs socioculturels). En tout, la France métropolitaine compte 1,8 million de jeunes travailleurs sortant d’études, confrontés aux obstacles des débuts de carrière. Ils représentent 6,9 % de l’ensemble des personnes en emploi, soit 1 point de moins qu’en 2007. La part des diplômés du supérieur a bondi en dix ans : en 2018, ils étaient 60 %, contre 52 % en 2007. Cette augmentation tient à la hausse des titulaires d’un bac+5 ou plus, dont la part double quasiment, et à la baisse des non-diplômés, dont la part se réduit de plus de moitié. Par ailleurs, des métiers qui embauchaient des jeunes à bac+2 ont glissé vers un recrutement à bac+3 : infirmiers, sages-femmes, techniciens de l’informatique, employés ou techniciens de la banque et des assurances ou employés administratifs d’entreprise.

Auteur

  • Alain Roux