Malgré une légère amélioration au cours des dernières années, seules 18 % des start-up sont aujourd’hui fondées par des femmes, selon les résultats d’une étude internationale sur les talents et le futur du travail dans les start-up, réalisée par Station F auprès de plus 400 entreprises, en partenariat avec 200 fonds d’investissement, Indeed et avec le soutien de Mazars. Menée par Ipsos, l’étude s’est concentrée sur la diversité de genre, mais aussi les politiques de recrutement, les difficultés rencontrées à l’embauche et le développement des nouveaux modes de travail. Il en ressort qu’au-delà des fondatrices, les femmes ne représentent que 25 % des salariés du top management dans les start-up. Et la mise en place d’une politique de diversité intervient en outre tardivement dans le développement des jeunes pousses. En effet, sur les 34 % de start-up qui ont mis en place une politique en ce sens, près de deux tiers (61 %) comptent déjà plus de 20 salariés.

Pour diversifier leur vivier de talents, les jeunes entreprises peuvent miser sur le développement des nouveaux modes de travail et du télétravail, total ou partiel. De fait, selon les résultats de l’étude, plus d’une sur deux (55 %) indique aujourd’hui embaucher de nouvelles recrues en full remote et pour la plupart (79 %) sans différence de salaire avec un salarié présent dans les bureaux. Afin de lever les freins pour leurs salariés actuels, 61 % des entreprises interrogées ont également autorisé le télétravail total – y compris dans une autre ville – pour leurs équipes. D’ailleurs, le recrutement est l’une des principales difficultés des start-up. Plus de deux tiers indiquent ne pas trouver assez de profils de développeurs et de spécialistes de la tech, tandis que près d’un tiers dit également avoir des difficultés pour les postes de commerciaux et de vente. Cette tension sur le marché du recrutement entraîne de fortes hausses de salaire.