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Les travailleurs handicapés confrontés au choix de la révélation à l’employeur

Les clés | Tendance éco | publié le : 22.11.2021 | Alain Roux

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Les travailleurs handicapés confrontés au choix de la révélation à l’employeur

Crédit photo Alain Roux

« C’est décidé, je le mets ! ». Une étude permet de mieux comprendre la mention du statut de la reconnaissance administrative du handicap, qui concerne un million de personnes, lors d’une recherche d’emploi. Publiée par le chercheur Michaël Segon dans le dernier numéro de la revue du Céreq « Formation emploi », elle porte sur les jeunes candidats sortant du système éducatif. Deux grands choix s’offrent à eux : accéder à l’emploi « comme les autres » ou faire valoir leurs « différences ». Seulement 65 % ont une reconnaissance administrative de leur handicap après leur sortie des études, selon l’enquête nationale sur les anciens étudiants handicapés. Pour ceux qui ont la reconnaissance lors de leur recherche d’emploi, 50 % la mentionnent toujours ou parfois sur leur CV et/ou leur lettre de motivation. Ils ont souvent un handicap visible ou un appareillage de type fauteuil roulant. Cela leur permet d’attirer l’attention des employeurs cherchant à remplir leurs obligations tout en filtrant les réfractaires. Quelque 79 % la mentionnent toujours ou parfois lors de l’entretien. À cette étape, ceux qui ont un handicap moins visible, comme la surdité, ont tendance à l’évoquer, notamment pour pouvoir se rendre à des rendez-vous médicaux. « En premier lieu, il s’agit de “rassurer” l’employeur lors de ce contact initial en face-à-face, en maintenant un échange professionnel sans aucune allusion faite à des limitations de capacités. Les enquêté(e)s cherchent à faire valoir leurs compétences et leur “normalité”. Ensuite, les déficiences ou limitations de capacités peuvent être éventuellement abordées », indique l’auteur.

Auteur

  • Alain Roux