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Turquie : Les producteurs de noisettes subissent la pression de Ferrero sur le Nutella

L’actualité | Internationale | publié le : 15.11.2021 | L. Z

Du matin au soir, 12 heures par jour, des travailleurs agricoles turcs ramassent les noisettes qui entrent dans la composition du fameux Nutella, produit par Ferrero. De fait, l’entreprise italienne a six unités de fabrication et emploie plus de 1 000 personnes en Turquie, où elle achète, depuis 35 ans, la quasi-totalité de ses noisettes – et la quasi-totalité de la production turque. En outre, en 2014, elle a acquis le groupe turc Oltan, un intermédiaire qui achète, conditionne puis revend les noisettes à Ferrero. Et il écrase les prix à la production. Ils ont baissé à moins de 2 euros le kilo. Mais à l’autre bout de la chaîne, les travailleurs agricoles ne sont payés que 12 euros par jour, pour ramasser les noisettes et les mettre dans d’énormes sacs qu’ils portent sur leur dos jusqu’aux remorques. « Nous n’achetons pas directement aux producteurs, se défend Ferrero, et nous nous approvisionnons en respectant les règles du libéralisme et de la dynamique du marché… » Ce serait donc les intermédiaires, « qui revendent le kilo à quelque 20 euros », selon le président de la Chambre d’agriculture turque, qui seraient à blâmer… « Comment se fait-il que nous vendons 300 000 tonnes de noisettes par an et que seules les entreprises étrangères en profitent ? », se demande-t-il. Il souligne en outre le fait que Ferrero et d’autres multinationales de la confiserie ont en fait un lien étroit avec les producteurs, en leur fournissant des fertilisants et des machines agricoles pour leurs récoltes, qui seraient même payées à l’avance… Loin, donc, de l’absence de relation directe que revendique Ferrero.

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  • L. Z