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Emploi : Les start-up peinent à recruter

L’actualité | publié le : 15.11.2021 | L. Z

Les start-up seraient-elles un moteur « empêché » de création d’emplois ? C’est la question que pose le Réseau Emplois Compétences de France Stratégie et la Direction générale des entreprises, accompagnés d’un groupe de travail réunissant des représentants des start-up et des chercheurs, à l’occasion de la publication d’une étude sur la situation de l’emploi dans l’écosystème des start-up françaises. Et apparemment, la réponse est oui.

Forte création d’emplois

Avec une quinzaine de licornes, 400 incubateurs, accélérateurs et start-up studios, et des levées de fonds qui ont atteint les 5 milliards d’euros en 2020, la France fait partie des pays leaders de la tech d’Europe occidentale. Les aides de l’État en matière d’innovation ou de fiscalité visaient également à soutenir la croissance des start-up et à maintenir le rang de la France dans la compétition technologique mondiale, rappelle l’étude. Mieux, les start-up créent plus d’emplois que les autres entreprises, affirme le rapport. En retenant le seul critère d’âge – peu restrictif – les jeunes entreprises représentent 1,5 million d’emplois en 2018 et elles connaissent une plus forte croissance de leur effectif salarié sur la période 2015-2018 que leur population de référence plus âgée. Les entreprises innovantes et celles ayant levé des fonds représentent respectivement environ 114 000 et 40 000 emplois en 2018 et affichent les écarts de croissance les plus élevés avec leurs populations de référence. Les start-up se distinguent également par une structure particulière de l’emploi, les hommes et les cadres étant surreprésentés – 49 % des salariés sont des cadres dans les entreprises innovantes – mais la rémunération y est moins inégalitaire.

Davantage créatrices d’emplois, les start-up connaissent pourtant plus de difficultés à l’embauche… Une tension liée notamment au caractère très spécifique des profils qu’elles recherchent et à la vitesse à laquelle elles recrutent, avance le rapport. Ce sont généralement des profils polyvalents avec de fortes compétences techniques. L’absence de candidat ou l’inadéquation des profils sont les principales sources de difficultés identifiées – par près de 50 % des start-up ayant répondu à l’enquête. Que faire alors ? D’abord, mettre les enjeux de recrutement et de formation au premier plan est indispensable pour assurer la pérennité de ces entreprises, selon le commentaire de l’étude. Ainsi, pour élargir le vivier de candidats, il faut diversifier les canaux de sourcing et les profils. En outre, il faut améliorer la coopération entre les start-up et les établissements de formation, par exemple en organisant des événements collectifs ou en augmentant la présence des acteurs de la formation auprès des incubateurs et des pôles de compétitivité. Enfin, il s’agit de renforcer la fonction RH et la marque employeur.

Par ailleurs, le rapport recommande d’intensifier les connexions entre l’écosystème start-up et le champ emploi-formation et suggère de faciliter l’accès des start-up aux dispositifs existants d’accompagnement à l’embauche et à la formation et de les adapter à leurs spécificités.

Auteur

  • L. Z