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Billet

Tous « investis » dans l’entreprise

Billet | publié le : 15.11.2021 | Lys Zohin

Si le projet de loi de finances 2021 visait à favoriser le développement de l’actionnariat salarié, rien de tel dans celui de 2022… Pourtant, le 1er juin dernier, le gouvernement a dévoilé un plan d’action à destination des entreprises en situation de fragilité, assorti d’aides en tous genres. Pourquoi ne pas également faire appel à des liquidités venant des salariés ? Est-ce parce que la France fait déjà la course en tête en Europe, avec 3 millions d’actionnaires salariés ? Dynamiser l’actionnariat salarié permettrait d’allouer une partie de l’épargne – en forte hausse du fait des confinements et qui pourrait s’élever à 160 milliards d’euros en fin d’année – à la reprise. Et encore plus si les PME, majoritaires dans le tissu économique du pays, y avaient davantage recours. Pour l’heure, seules 4 % d’entre elles ont ouvert leur capital à leurs salariés, contre 74 % des entreprises cotées. Il suffirait pour aider les PME à actionner ce levier que le dispositif leur soit plus accessible. Les avantages ne sont pas que financiers. Ce mécanisme induit un lien plus étroit des salariés à l’entreprise et à ses résultats. Ils sont, en somme, plus « investis ». Mieux encore, en équilibrant les pouvoirs, l’actionnariat salarié pourrait changer la donne en matière de gouvernance et de dialogue social au sein des entreprises. Au point d’ouvrir la voie à un nouveau capitalisme, plus durable et plus « apaisé », objectif déclaré du gouvernement ? Peut-être…

Auteur

  • Lys Zohin