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Sur le terrain

Performance environnementale : un intéressement en fonction du comportement « vert » des salariés

Sur le terrain | publié le : 08.11.2021 | Olivier Hielle

Optimisation et économies d’énergie, tri sélectif… : certaines entreprises récompensent les efforts des collaborateurs.

Dans l’effort collectif de lutte contre le dérèglement climatique, les services généraux sont en première ligne. Ils peuvent en effet jouer sur un grand nombre de leviers pour réduire l’empreinte carbone des entreprises. C’est en tout cas ce que constate Latifa Hakkou (photo), présidente de l’Association nationale des directeurs de services généraux (Arseg), elle-même directrice de l’environnement de travail dans un groupe pharmaceutique. « La prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux s’est vraiment accélérée ces cinq dernières années, explique-t-elle. Nos dirigeants demandent des rapports RSE de plus en plus détaillés pour savoir comment nous faisons évoluer ces trois aspects. »

Les adhérents de l’Arseg ne manquent pas d’imagination pour impliquer leurs services dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Sur le plan environnemental, nous voyons des programmes sur la réduction et l’optimisation de l’utilisation de l’électricité, qui courent jusqu’en 2025 ou 2030, poursuit Latifa Hakkou. L’employeur demande par exemple aux salariés d’éteindre les lumières ou de réduire leur utilisation de la climatisation. Par ailleurs, le tri sélectif, lorsqu’il est mis en place, fonctionne très bien. »

Pour impliquer davantage les salariés, certaines entreprises font moduler la prime d’intéressement en fonction du comportement : « Certains programmes prévoient que lorsque l’entreprise constate une réduction liée à un usage, cela vient s’ajouter à l’intéressement, détaille Latifa Hakkou. Tout est fait pour inviter le salarié à être véritablement acteur du changement et les collaborateurs sont très friands de cela. Le but est bien de les impliquer pleinement. »

Pour les entreprises, s’engager en matière d’environnement est aussi une façon d’attirer de nouveaux talents : « La nouvelle génération qui arrive dans les entreprises pose beaucoup de questions sur les sujets environnementaux. Elle y est très sensible, relève Latifa Hakkou. Toutes ces actions ne sont cependant pas gratuites, il faut donc une véritable impulsion des directions. Mais le retour sur investissement, en termes de notoriété, d’image et donc de recrutement est élevé. » Un rappel qui arrive à point nommé, en cette période d’élaboration des budgets annuels.

Auteur

  • Olivier Hielle