Dans les ateliers menés par La Fresque du climat, plus de 30 000 salariés ont déjà été formés. L’association espère toucher un million de personnes d’ici la fin de l’année.Comme une traînée de poudre…

La Fresque du climat, une association créée fin 2018 qui propose des ateliers interactifs et participatifs tout public, à base de jeux de cartes, destinés à initier aux réalités du changement climatique, s’impose dans les entreprises. « La demande explose », confirme Cédric Ringenbach, fondateur et président de l’association. Plus de 30 000 salariés ont déjà été formés à l’occasion d’ateliers d’intelligence collective de trois heures, animés par un intervenant pour des groupes de 5 à 20 personnes, au cours desquels les participants prennent connaissance ensemble des conséquences du changement climatique, selon les diagnostics scientifiques du GIEC, échangent leur ressenti et imaginent des solutions communes, dans un esprit « non culpabilisant et non militant, précise Cédric Ringenbach, ce qui en fait le succès ». L’objectif de l’association est de répandre l’outil le plus massivement possible. Elle annonce un objectif d’un million de personnes sensibilisées aux enjeux climatiques par ce biais d’ici à la fin de cette année. Fondée sur le bénévolat pour le grand public, l’activité de La Fresque du climat est financée par des ateliers, des formations payantes et des droits sur l’outil lorsqu’il est utilisé dans un cadre commercial, soit 3 euros par participant dans une entreprise et 10 % du montant des prestations si elles sont réalisées par un intervenant extérieur, préalablement formé par l’association. Parmi ses clients, les entreprises industrielles du CAC 40 sont de plus en plus nombreuses, de même que les institutions financières et les fonds d’investissement. EDF déclare ainsi vouloir former ses 165 000 salariés d’ici 2022. Comme nombre de grands groupes, l’entreprise a choisi de faire appel à l’association pour sensibiliser des volontaires en interne, qui organisent à leur tour des ateliers. « Les entreprises ont certes la volonté de montrer qu’elles agissent pour le climat, mais ont aussi de véritables enjeux business. Celles qui resteront très dépendantes des énergies fossiles et émettront des gaz à effet de serre seront très affectées dans les années à venir », conclut le fondateur de La Fresque du climat.