logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le fait de la semaine

Changement climatique : l’action des entreprises, clé de la COP26

Le fait de la semaine | publié le : 08.11.2021 | Lys Zohin

Image

Changement climatique : L’action des entreprises, clé de la COP26

Crédit photo Lys Zohin

 

La 26e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique bat son plein à Glasgow. S’il est trop tôt pour savoir si les discussions, qui doivent s’achever le 12 novembre, accoucheront d’un réel engagement de la part des États pour limiter le réchauffement et seront, cette fois-ci, suivies d’effets, il est clair que les entreprises ont un rôle central à jouer. Et si elles n’agissent pas spontanément, elles y seront contraintes…

Certains observateurs ont baptisé la 26e Conference of Parties (COP), qui se tient actuellement à Glasgow, en Écosse, la réunion de la dernière chance. Dernière chance de sauver la planète. Il y a près de trente ans déjà, un certain nombre d’États s’étaient mobilisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, devenant ainsi parties d’une convention de l’ONU. Ils se réunissent chaque année pour débattre des avancées – et des défis… Puis, en 2015, lors de la COP21 à Paris, près de deux cents États se sont fermement engagés, dans le cadre d’un traité international juridiquement contraignant, à limiter, d’ici la fin de ce siècle, le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2 °C par rapport au niveau préindustriel et à poursuivre leurs efforts pour contenir la hausse des températures à seulement 1,5 °C. Mais, rapport après rapport, les scientifiques constatent que les États ont failli. Selon celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) paru au cours de l’été 2021, certains changements climatiques, causés sans l’ombre d’un doute par les activités humaines, sont désormais inévitables et même irréversibles.

Pis, dès 2040, les températures devraient augmenter de plus de 1,5 °C et, si rien n’est fait, la planète serait sur une trajectoire d’augmentation des températures de 2,7 °C à la fin de ce siècle…

Face à l’urgence, les États vont-ils réagir ? Rien n’est moins sûr. Avant même la tenue de la COP26, Vladimir Poutine avait fait savoir qu’il ne s’y rendrait pas, pas plus que le président brésilien Jair Bolsonaro, tandis que le Chinois Xi Jinping entretenait le suspense – pour finalement s’abstenir…

Les entreprises à la rescousse

Si les États sont défaillants, reste aux entreprises à prendre le relais. Certes, elles ne peuvent pas tout. Mais elles peuvent faire beaucoup. D’autant que ce sont avant tout leurs activités de production de biens et de services qui sont responsables de ce réchauffement et que leur pérennité est en jeu. Au-delà d’un cadre réglementaire établi par les États, elles sont nombreuses à prendre des mesures, aussi bien en termes de production, afin d’économiser l’énergie et de moins émettre de gaz à effet de serre, que de formation, pour conscientiser collaborateurs et clients aux bons gestes, le tout sur fond de plus grande transparence en matière de bilan comptable, qui prend parfois la forme de triple capital : financier, mais aussi environnemental et social. De quoi faire jouer à plein le concept de RSE. De quoi, aussi, donner un rôle crucial aux DRH, gardiennes des engagements en matière, notamment, de formation, mais aussi de rémunération, en faisant le lien entre actions en faveur du climat et reconnaissance financière.

Auteur

  • Lys Zohin