logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Monde : Pour les entreprises, les dégâts du changement climatique se font déjà sentir

L’actualité | Internationale | publié le : 08.11.2021 | Lys Zohin

Disruption des chaînes d’approvisionnement due à des évènements climatiques extrêmes, perturbation de la production agricole en raison de sécheresses, de feux de forêt, d’inondations ou de la hausse des températures : plus de 1 200 PDG, dans 21 secteurs économiques et 113 pays, interrogés dans le cadre d’une étude menée tous les trois ans par le cabinet de conseil Accenture et le Global Compass des Nations unies, viennent de déclarer qu’ils constatent dès aujourd’hui des effets du changement climatique – attendus seulement en 2025 ou 2030. Ainsi, près de la moitié des dirigeants font déjà face à la disruption de leur chaîne d’approvisionnement et la moitié des PDG de l’agro-alimentaire connaissent des problèmes de production agricole et s’inquiètent de leur impact sur l’accès à la nourriture à l’échelle de la planète. « Le patron d’une compagnie d’assurances nous a dit que les activités des entreprises, dans certaines régions du monde, ne pourraient bientôt plus être assurées », souligne en outre Peter Lacy, responsable des services durables et de la responsabilité des entreprises pour Accenture. De quoi inciter les dirigeants à prendre des mesures pour se prémunir contre les risques liés au réchauffement climatique et adopter des objectifs de réduction des émissions pour leurs activités. Le font-ils ? Pas vraiment… Certes, 64 % des PDG interrogés déclarent avoir réfléchi à l’évolution de leur business modèle pour atteindre la neutralité carbone, mais seuls 16 % d’entre eux sont à un niveau avancé en matière de mesure des émissions, pour leurs activités et celles de l’ensemble de leur chaîne de valeur… En conséquence, les dirigeants interrogés estiment en grande majorité qu’ils ne sont pas prêts à affronter les effets de la crise climatique, du fait du manque d’investissement pour assurer la stabilité des activités. Et ils demandent des réglementations plus strictes de la part des États. De même, ils estiment que les investisseurs joueront un rôle clé. D’ailleurs, alors qu’au cours d’une précédente étude d’Accenture, 18 % seulement des capitaines d’industrie considéraient que les investisseurs avaient un impact majeur sur la gestion de la durabilité des activités, ils sont, dans la nouvelle étude, 31 % à le penser. D’autant que « les marchés de capitaux et les investisseurs surveillent de plus en plus les entreprises dans ce domaine », relève Peter Lacy.

Auteur

  • Lys Zohin