Alors qu’une nouvelle loi pour lutter contre l’intimidation au travail vient de prendre effet, une étude de l’institut pro-syndicats Gabjil 119, auprès de 1 000 salariés, montre que 70 % d’entre eux ignorent tout de la révision de la loi. Selon le nouveau dispositif, les personnes qui se livrent à des manœuvres d’intimidation – employeur comme membres de la famille de l’employeur – peuvent être mises à l’amende, pour une somme allant jusqu’à l’équivalent de quelque 8 000 euros. En outre, les dirigeants d’entreprises peuvent aussi être contraints de payer environ 4 000 euros d’amende s’ils ne font pas d’enquête à la suite d’une plainte pour intimidation ni ne prennent de mesures pour protéger les victimes. La loi contre l’intimidation au travail avait été adoptée en 2019 pour tenter de mettre fin à des pratiques d’abus de pouvoir très répandues, mais ignorées dans les entreprises sud-coréennes. De nombreuses questions subsistaient quant à son efficacité, du fait que la première version de la loi ne mettait en place que des mesures punitives contre les entreprises dans lesquelles ces actions avaient lieu et non contre ceux qui les commettaient. En outre, les entreprises de moins de cinq salariés étaient exemptes de toute application de la loi de 2019. Les résultats de l’étude montrent, selon Gabjil 119, que le gouvernement n’a pas fait assez de communication sur les nouvelles mesures. Et l’institut ajoute que de nombreux salariés, dont ceux qui travaillent dans des entreprises de moins de cinq salariés ou ont un statut spécial, ne sont toujours pas couverts par la nouvelle loi.