Le recours aux contrats aidés baisse depuis 2017, mais ils sont désormais ciblés sur les jeunes, indique la Dares le 7 octobre 2021. Les embauches initiales et les reconductions sont ainsi passées de 99 000 en 2019 à 82 000 en 2020. Cependant, la part des emplois occupés par les jeunes augmente continuellement : 25 % des entrées en 2020, 56 % au premier semestre 2021. Cette concentration marque un retour des dispositifs d’emplois jeunes, une politique récurrente depuis 1977, du « Pacte pour l’emploi des jeunes » sous Valéry Giscard d’Estaing aux « Emplois d’avenir » de François Hollande. Désormais, ils sont en majorité signés en tant que Parcours emploi compétences (PEC), dans le secteur non marchand, dont le coût est pris en charge à 65 % du Smic pour les moins de 26 ans, et dans une moindre mesure, en Contrat initiative emploi (CIE) dans le secteur marchand. Les employeurs bénéficient d’exonérations : taxe sur les salaires, taxe d’apprentissage, indemnités de fin de contrat court. Souvent en CDD, les métiers exercés en PEC sont peu qualifiés (nettoyage des locaux, secrétariat, accueil et renseignements, etc.), mais des exigences en matière d’accompagnement et de formation des bénéficiaires sont prévues. Dans les faits, les formations réalisées sont toutefois éloignées des engagements de départ. En 2020, 71 % des salariés en PEC déclarent avoir effectivement suivi une formation pendant leur contrat, contre 95 % prévu initialement.