La nouvelle majorité verte élue à Poitiers a mis de l’argent sur la table. « Nous avons prévu d’investir, en plus du budget de l’année précédente, 520 000 euros chaque année à l’amélioration de la situation des agents, soit plus de 10 millions d’euros injectés sur les 600 millions d’euros de masse salariale gérée durant la mandature, à raison de 100 millions d’euros par an », explique Stéphane Allouch, adjoint en charge du personnel et du dialogue social. Un budget qui va augmenter la participation de l’employeur aux titres-restaurant, à la mutuelle et au régime prévoyance, ainsi que le régime indemnitaire des agents de la catégorie C. « Pour certains agents, le gain mensuel peut atteindre 40 ou 50 euros », indique Stéphane Allouch. Là s’arrête le consensus. Sur le projet « Transitions 2021 », qui a pour but de réduire le nombre de directions générales d’administrations, le désaccord est vif, selon Vincent Bohan, secrétaire général CGT du personnel territorial. « Les cadres vont devoir postuler de nouveau à leurs postes dont les missions ont été modifiées. Et ceux qui ne seront pas pris, que vont-ils devenir ? On nous dit qu’ils seront accompagnés dans le cadre d’une reconversion, mais rien n’est fixé quant à leur avenir. On nous dit qu’ils pourront accéder à une psychologue externe. Au lieu d’éviter la souffrance que va causer cette réorganisation, on recrute une psychologue pour soigner les conséquences », déplore-t-il. La CGT dénonce aussi une sanction financière déguisée : « La municipalité nous dit que ces agents ne subiront aucune conséquence financière dans leur carrière et qu’ils garderont le même salaire, mais à mesure qu’ils graviront des échelons, un montant équivalent sera déduit de leur régime indemnitaire. Leur salaire sera donc bien bloqué. » Et elle taxe l’indemnité annuelle de 30 euros brut de « provocation ».