Le 6 octobre dernier, la nouvelle Charte de la parentalité en entreprise, placée sous le signe de l’inclusion, a été présentée par Jérôme Ballarin, président de l’Observatoire de la qualité de vie au travail et fondateur de la Charte de la parentalité en entreprise, en présence d’Adrien Taquet, secrétaire d’État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargé de l’Enfance et des Familles, dans le cadre de deuxième journée de la Conférence des familles. La Charte de la parentalité en entreprise a pour finalité d’encourager un environnement de travail permettant aux salariés-parents de parvenir à un équilibre et à un rythme propices à une meilleure qualité de vie et de travail. Depuis 2008, 700 employeurs ont signé la Charte de la parentalité en entreprise. Ils représentent plus de 30 000 établissements et 20 % de la population active. Une vingtaine d’entreprises, issues du réseau des membres actifs de l’Observatoire, ont déjà renouvelé leur engagement en signant la nouvelle charte. Cette charte actualisée s’inscrit dans une logique inclusive, insistant sur la parentalité sous toutes ses formes et tout au long des cycles de vie. Elle encourage les employeurs à proposer aux salariés-parents un environnement adapté aux responsabilités familiales, quelles que soient les configurations familiales : familles nucléaires, monoparentales ou recomposées, homoparentalité, aidants familiaux, grands-parents actifs… Avec parmi ses objectifs, la volonté de sensibiliser tous les acteurs de l’entreprise aux stéréotypes et aux enjeux liés à la parentalité, objectifs que mettront en œuvre les employeurs signataires. Concrètement, il s’agit notamment de faire évoluer les représentations liées à la parentalité dans l’entreprise et de garantir le principe de non-discrimination dans l’évolution professionnelle des salariés-parents, d’autant que, selon les statistiques officielles, l’écart de salaire entre femmes et hommes est de 19 %, et même de 32 % pour les mères de deux enfants. Enfin, si plus de six salariés sur dix considèrent que leur employeur ne les aide pas assez à équilibrer leurs temps de vie, c’est un sentiment davantage présent chez les parents d’enfants jeunes et adolescents, puisque le taux s’élève à 69 %, selon le Baromètre 2018 de l’Observatoire de la qualité de vie au travail. La charte cherche donc à faire en sorte que les entreprises aménagent l’organisation du travail pour permettre aux salariés d’exercer leurs responsabilités familiales et favorisent des pratiques managériales qui garantissent l’inclusion professionnelle des salariés-parents et des modes de fonctionnement qui leur assurent une équité de traitement.