Dans le cadre d’une future réforme du marché du travail, le gouvernement fédéral belge réfléchit à la semaine de quatre jours, selon les indications faites à la presse par l’entourage du ministre de l’Économie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne. L’idée n’est pas de réduire le temps de travail, mais de le répartir sur un laps de temps plus court. Le ministre estime en effet que la pandémie a fait bouger les lignes et que les salariés sont de plus en plus en quête de flexibilité. La proposition finale devrait en outre inclure le droit à la déconnexion et des obligations de reporting sur le temps passé à travailler. Une fois le principe adopté, le gouvernement belge consultera les partenaires sociaux pour définir les détails des mesures et leur mise en œuvre, ce qui pourrait prendre au moins six mois avant une application, sur la base du volontariat des entreprises, en 2022. Plusieurs expériences de la semaine de quatre jours ont eu lieu ces derniers temps, dont un, de grande ampleur, en Islande, montrant d’ailleurs que la productivité restait la même sur cette période de travail plus ramassée. Dernière expérience en date, celle de l’Espagne, lancée en mars 2021.