L’an dernier, seules 42 % des candidatures pour les rôles modèles LGBT+, l’initiative lancée il y a trois ans par L’Autre Cercle, qui milite pour une plus grande inclusion et une meilleure visibilité des personnes LGBT+ au travail, émanaient de salariés d’entreprises françaises. Cette année, ces dernières représentent 65 % des employeurs. Signe qu’une politique LGBT+ friendly n’est plus l’apanage des organisations d’origine anglo-saxonne, en particulier, implantées en France. C’est une bonne nouvelle. Mais elle est accompagnée d’une moins bonne cette année. Dans la catégorie Jeunes, créée l’an dernier, seuls 11 rôles modèles « premier emploi » ont été dévoilés le 12 octobre, dans le sillage de la journée mondiale du coming out. L’an dernier, l’association avait recueilli assez de candidatures pour en sélectionner 20… De quoi interroger les employeurs. Comment se fait-il qu’en ces temps post-pandémiques, qui font pourtant la part belle à l’emploi, des jeunes, qui n’hésitaient pas à défendre la cause LGBT+ durant leurs études, rechignent à faire de même lorsqu’ils font leurs premiers pas dans le monde du travail ? Pourquoi auraient-ils soudain peur d’être eux-mêmes ? La réponse tient forcément, en partie, aux messages envoyés par l’entreprise. A-t-elle une politique claire et affirmée en matière de diversité LGBT+ ? La met-elle en avant dans la proposition de poste et les premiers entretiens d’embauche pour attirer tous les talents dont elle a besoin ? Cette politique se traduit-elle dans les faits, au quotidien ? Si ce n’est pas le cas, il est temps pour les employeurs de faire, à leur tour, leur coming out sur ce sujet…