Pour certaines femmes qui souffrent de fortes douleurs menstruelles, et selon les experts en gynécologie, elles sont très nombreuses, cette situation, tous les mois, peut être réellement incapacitante. C’est pour cette raison qu’un débat est lancé en Espagne, d’autant que deux municipalités, ces derniers mois, ont scellé des accords avec les syndicats sur ce sujet, en octroyant des jours de congé pendant la période menstruelle, congés souvent compensés sous la forme d’heures supplémentaires effectuées le reste du temps. Mais pour la majorité des femmes qui souffrent de symptômes sévères, la seule solution, pour l’instant, est de prendre chaque mois un congé maladie… Ou alors, précisent les médecins, elles se bourrent de médicaments pour aller travailler, d’autant que cette obligation engendre un stress supplémentaire. Ils proposent donc dans un premier temps d’autoriser les femmes dans cette situation à télétravailler quand leurs tâches le leur permettent. Certains, en effet, s’inquiètent d’une éventuelle législation qui donnerait aux femmes le droit de prendre des congés pendant leurs règles, de nature à « accroître les préjugés contre les femmes au travail et à annihiler les efforts faits pour neutraliser les stéréotypes ». Mais tous les spécialistes ne sont pas sur cette ligne de pensée. D’aucuns estiment qu’il n’est pas « normal pour les femmes de négliger la douleur, de peur d’être licenciées » et qu’il faut alerter les entreprises sur ce phénomène. Aucun pays d’Europe n’a adopté de mesures particulières face à cette situation pour l’instant. L’Italie a essayé en 2017, sans succès.