logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Une jeunesse davantage pénalisée que ses aînés par la crise

Les clés | Tendance éco | publié le : 27.09.2021 | Alain Roux

Image

Une jeunesse davantage pénalisée que ses aînés par la crise

Crédit photo Alain Roux

Un ensemble d’indicateurs du ministère du Travail confirme les dégâts de la crise sur la jeunesse. En avril 2020, lors du premier confinement, les embauches des jeunes de moins de 30 ans ont chuté de 77 % (contre 71 % pour leurs aînés), par rapport à l’année précédente, indique la Dares le 16 septembre 2021. La sortie du confinement a permis toutefois de retrouver un rythme de croisière, avant une nouvelle chute en fin d’année due au deuxième confinement (-27 % entre décembre 2019 et 2020). Par conséquent, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans emploi et tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi) âgés de moins de 30 ans s’est nettement accru au cours du premier semestre 2020 (+ 35,7 % entre avril 2019 et avril 2020), puis a reflué doucement en deuxième partie d’année. À la fin 2020, plus d’un million de jeunes étaient dans cette situation de chômage, en hausse de 10,1 % sur un an (contre + 8,2 % pour les 30 ans et plus), tandis que le nombre de jeunes sans emploi ni formation (NEET) a augmenté (+ 4,6 % sur un an). Par ailleurs, la crise semble « inciter les jeunes à prolonger leurs études, comme en témoigne l’allongement de la durée de la formation initiale (+ 0,2 année entre les quatrièmes trimestres de 2019 et de 2020) ». Même si le deuxième confinement a terni la fin d’année 2020, il était moins strict que le premier et le plan « 1 jeune, 1 solution » a permis de limiter la casse, avec 34 200 entrées au quatrième trimestre 2020. Le nombre de jeunes démarrant un dispositif d’insertion professionnelle, d’accompagnement ou de formation a atteint 1,3 million, au second semestre 2020, contre 0,9 million un an plus tôt.

Auteur

  • Alain Roux