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L’inclusivité, une pratique aux multiples vertus

L’actualité | publié le : 27.09.2021 | Lys Zohin

Les entreprises qui cultivent l’inclusivité, définie par le Boston Consulting Group comme la possibilité pour les collaborateurs de se sentir eux-mêmes au travail, quelles que soient leurs différences – orientation sexuelle, origine ethnique, problèmes de santé ou handicap, situation familiale particulière ou autre – bénéficient d’une main-d’œuvre une fois et demie plus heureuse que celle qui travaille dans des entreprises non inclusives. C’est en tout cas les conclusions que le cabinet de conseil tire d’une étude, menée auprès de quelque 16 000 salariés, dans 16 pays, dont la France (avec 1 092 personnes sondées). À cet égard, la France se situe dans la bonne moyenne. À la question : « Pouvez-vous être vous-même au travail ? », 67 % des salariés de l’Hexagone répondent oui (et 69 % à l’échelle mondiale). Mieux, lorsque le BCG a mesuré l’expérience collaborateur chez les employeurs inclusifs, comparés aux non-inclusifs, en prenant comme critère, notamment, le bien-être au travail, les résultats montrent que les salariés dans les entreprises inclusives sont, à l’échelle mondiale, trois fois plus susceptibles d’être en situation de bien-être, tandis qu’en France, cette proportion monte à 3,3 fois. Les Français travaillant pour des entreprises inclusives sont aussi 1,9 fois plus susceptibles d’avoir des amis au travail, la moyenne mondiale étant de 1,8 fois. Enfin, si les collaborateurs des entreprises inclusives sont 2,2 fois plus enclins à répondre qu’ils maintiennent un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, là aussi, la proportion est légèrement plus élevée en France (2,3 fois). Toutes les données pour les entreprises non inclusives sont en deçà de ces chiffres. Ainsi, seuls 23 % des salariés d’entreprises non inclusives pensent que leur manager les soutiendra en cas de problème, contre 77 % dans les entreprises inclusives, et 43 % indiquent que le stress au travail engendre des problèmes qui affectent leur bien-être physique et leurs relations personnelles (contre seulement 27 % dans les entreprises inclusives). Enfin, de manière générale, souligne le BCG, outre les bénéfices sur les relations interpersonnelles et la santé physique et mentale des collaborateurs, les salariés qui se disent heureux au travail sont 1,5 fois plus susceptibles de déclarer qu’ils veulent toujours donner le meilleur d’eux-mêmes. Ceux qui ne le sont pas sont en revanche 4,6 fois plus susceptibles d’indiquer qu’ils quitteront probablement leur employeur dans les six mois à venir. Un mécontentement qui contribue également à l’absentéisme et à une baisse de la productivité.

Auteur

  • Lys Zohin