logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Allemagne : Les résultats des législatives pourraient rebattre les cartes de la codétermination

L’actualité | Internationale | publié le : 27.09.2021 | Lys Zohin

À la veille des élections législatives fédérales, qui se sont tenues le 26 septembre, le débat faisait rage : fallait-il, comme le suggérait Olaf Scholz, le candidat du parti social-démocrate (SPD), en tête dans les sondages face à son adversaire de la CDU, abaisser le nombre de salariés nécessaire pour que la codétermination devienne obligatoire ? Le SPD, qui s’est toujours considéré comme le parti des travailleurs, a en effet inscrit cette proposition dans son programme, en rappelant que le succès des entreprises était dû avant tout à leurs salariés, d’où son souhait d’accroître leur participation aux décisions. Selon les observateurs, si un changement intervient en Allemagne, il pourrait se propager dans l’Union européenne. D’autant qu’une directive sur le sujet est attendue dans les mois qui viennent de la part de la Commission européenne. Le programme des conservateurs allemands est plus vague, mais le candidat de la CDU, Armin Laschet, a toutefois déclaré que « sans codétermination, il n’aurait pas été possible de mettre en œuvre de nombreux changements structurels dans l’économie allemande d’une façon socialement acceptable ». En fait, tout dépend de la coalition qui gouvernera le pays. Elle pourrait, en fonction des résultats des élections, inclure les Verts, par exemple, qui eux aussi se sont positionnés en faveur d’une « garantie universelle de la codétermination ». Ils veulent également en finir avec les échappatoires qui permettent actuellement à des entreprises de séparer leurs diverses entités pour faire en sorte que la codétermination soit moins présente. De même, Die Linke, parti de gauche, veut en plus autoriser des poursuites en justice en cas de « mauvais traitements » de la part des directions d’entreprises envers les conseils de salariés et réduire le seuil de représentation obligatoire pour l’imposer aux sociétés de 500 salariés. Seul le FDP, parti libéral pro-business, n’a fait aucune allusion à ce sujet dans son programme.

Auteur

  • Lys Zohin