La Dares a dressé, le 3 septembre, un bilan en demi-teinte du programme Prépa Compétences (PC), conçu par Pôle emploi et l’Afpa, dispositif qui vise à « maximiser les chances de succès d’entrée en formation » des demandeurs d’emploi et des jeunes peu diplômés, et à « réduire les risques d’échec ». Il existe déjà pléthore de prestations en matière d’aide à la définition d’un projet d’orientation. Mais Prépa Compétences était censé compléter cette offre dans une optique de « sécurisation » des entrées en formation, par l’identification de ses différentes étapes, des compétences à acquérir et une immersion en entreprise. Il fait la jonction entre le diagnostic du projet professionnel et l’entrée en formation qualifiante, avec des résultats qui ne sont pas à la hauteur des attentes. D’une part, le nombre de bénéficiaires est passé de 29 399 en 2019 à 22 366 en 2020, notamment en raison de la crise sanitaire. D’autre part, les taux d’entrée en formation ont fluctué depuis le démarrage de la prestation. Après un bon démarrage autour de 50 %, ce taux a chuté à 25,9 % après trois mois de formation en mars 2019, puis il est remonté. « En l’état, le dispositif n’est pas pleinement satisfaisant, car il ne répond pas aux besoins d’une partie des personnes qui y sont orientées et qui ont besoin d’une plus forte mise en réflexion (cheminer, tester, prendre du recul, etc.) », indique le rapport d’évaluation. De plus, les formateurs des centres Afpa n’ont pas le mandat pour agir sur une éventuelle remise à niveau de ces publics peu diplômés. Enfin, des exercices scolaires sont pratiqués, mais peu adaptés à ces bénéficiaires.