Si de plus en plus d’entreprises se dotent d’un ou d’une responsable de la diversité et de l’inclusion, au nom d’une ambition, celle de refléter la composition de la société civile dans laquelle elles évoluent, les stratégies dans ce domaine ne sont pas encore toutes matures. Pour savoir où en étaient les entreprises en matière de diversité et d’inclusion, Workday a mené l’enquête en Europe. En France – et le pays se situe dans la moyenne européenne – 71 % des entreprises (selon les 300 collaborateurs en charge des sujets de diversité et d’inclusion interrogés, sur 2 200 au total en Europe) déclarent avoir un budget dévolu à la diversité et l’inclusion et 26 % d’entre elles anticipent une hausse de leur budget en 2022. De même, 76 % des dirigeants d’entreprises françaises considèrent que ce sujet est « important ». Certes, l’impulsion vient souvent de l’extérieur, puisque pour 80 % des entreprises françaises, ce sont les politiques gouvernementales et les obligations légales qui influencent la réflexion sur la diversité et l’inclusion, mais les organisations espèrent y trouver leur compte.

D’abord, la démarche répond aussi à des enjeux de réputation (pour 79 % des personnes interrogées) ou d’image de marque (pour 76 %). Ensuite, parce que 45 % des représentants d’entreprises françaises interrogés estiment qu’une politique de diversité et d’inclusion est un moyen d’améliorer le bien-être (pour 46 % des représentants d’entreprises sondés) et l’engagement des collaborateurs (45 %).

Reste à savoir comment mettre une telle politique en œuvre et en vérifier les effets. Ainsi, alors que 42 % des entreprises françaises ont confié la gestion des sujets de diversité et d’inclusion à une équipe ou une personne spécifiques au sein de leur département RH, 36 % des répondants reconnaissent que leur organisation n’a pas d’approche stratégique de la diversité et de l’inclusion et 12 % disent vouloir adopter une approche stratégique, mais ne pas savoir comment s’y prendre… Autres freins, les informations qu’il faut recueillir pour juger de la diversité et de l’inclusion. À cet égard, 23 % des sondés déclarent avoir besoin de davantage de données sur la diversité de leur organisation et 27 % mentionnent un meilleur usage de celles qui sont disponibles.