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Sur le terrain

RSE : Pandacraft offre dix semaines supplémentaires pour le congé de naissance

Sur le terrain | publié le : 13.09.2021 | Natasha Laporte

Depuis l’an dernier, l’entreprise spécialisée dans les kits et magazines éducatifs à destination des enfants de 3 à 12 ans propose à ses collaborateurs jeunes parents d’allonger leurs congés maternité ou paternité au-delà du minimum légal. Une politique qui s’inscrit dans les valeurs de l’entreprise, notamment celle de l’implication du parent et du temps en famille.

Pour Guillaume Caboche, cofondateur de Pandacraft, une société créée en 2013 et spécialisée dans les kits et magazines éducatifs à destination des enfants de 3 à 12 ans, « le congé minimum prévu par la loi pour la naissance d’un enfant implique souvent que les salariés reviennent au travail alors qu’ils ne sont pas encore parfaitement à l’aise avec le fait de confier leur enfant à quelqu’un. En outre, ils sont dans un état de fatigue tel que ce n’est pas idéal pour bien travailler… ». En conséquence, depuis juillet 2020, en plus des congés prévus par la loi, Pandacraft propose à ses équipes dix semaines supplémentaires de congé maternité et de congé second parent. Ce qui porte un congé maternité à 26 semaines (contre 16 semaines selon la loi) et le congé paternité ou second parent à 14 semaines, le nouveau minimum légal, depuis juillet 2021, étant de 28 jours. Le tout rémunéré à hauteur de 100 % par l’entreprise.

Nina Radigon, première collaboratrice à bénéficier de la nouvelle politique, a apprécié. « Cela aurait été difficile de laisser mon enfant à la crèche ou à une assistante maternelle alors qu’il n’avait que deux mois et demi. C’est le moment où l’on commence à trouver le rythme avec son bébé, à le comprendre et à créer un lien avec lui », dit-elle. Le fait de pouvoir bénéficier des dix semaines de congé maternité supplémentaires lui a « confirmé que Pandacraft est une entreprise qui prend les besoins de ses salariés en considération », poursuit-elle. Son retour au bureau, en mars dernier, s’est fait de manière « très fluide. Certes, une absence de six mois n’est pas rien, car tout bouge vite, et à mon retour, la charge mentale a été forte. Mais cela aurait été d’autant plus dur si je n’avais eu droit qu’à deux mois et demi de congé maternité, une période où l’on commence tout juste à dormir un peu… », estime la jeune femme, qui a intégré l’entreprise en novembre 2019 pour y gérer les campagnes publicitaires et l’acquisition de nouveaux abonnés.

Double motivation

« La motivation, pour nous, est double, explique de son côté Guillaume Caboche. Tout d’abord, il y a une volonté de cohérence. Pandacraft a été fondée avec l’idée d’accompagner les enfants à découvrir le monde et nos produits sont destinés à créer des moments en famille, ce qui implique que le parent s’investisse. Ce partage et ce temps ensemble vont au-delà du produit, ils font partie des valeurs de l’entreprise. » En outre, « les cas de prises de congés de naissance supplémentaires, qui se multiplient étant donné l’âge moyen de nos salariés, confirment notre intuition première. Cette politique renforce la confiance et l’engagement des équipes », affirme-t-il. Les dix semaines supplémentaires permettent ainsi aux salariés de revenir à leur poste « dans de meilleures conditions pour donner le meilleur d’eux-mêmes, avec la motivation et la fraîcheur indispensables », avance le dirigeant. L’entreprise, qui compte aujourd’hui 40 collaborateurs, affiche une forte croissance, au point que ses effectifs ont doublé en un an. Au total, quatre salariés ont déjà bénéficié du dispositif des dix semaines supplémentaires, dont deux mères et deux pères. Une tendance qui devrait s’affirmer, puisque « sur notre effectif actuel, quatre salariés ont déjà une famille, et il en reste 36 âgés de moins de 35 ans, qui vont peut-être eux aussi en fonder une prochainement », avance Guillaume Caboche.

D’autres dispositions de la politique RH de Pandacraft vont aussi dans le sens de l’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ainsi, l’entreprise garantit à ses salariés des places en crèches et pratique le télétravail illimité. « En outre, les salariés ont la possibilité d’être en débit négatif de congés, qui sont remis à zéro chaque 1er janvier. Ils peuvent donc dépasser le nombre légal de jours de congés payés, qui sont ainsi offerts par la société », précise le dirigeant. À condition, bien sûr, que les objectifs soient remplis… Et ils le sont « largement », assure Guillaume Caboche. Autant de manières de faire confiance aux équipes et à leur capacité à travailler de façon autonome.

Auteur

  • Natasha Laporte