Les inégalités salariales entre hommes et femmes persistent, s’alarme le rapport du think tank Terra Nova sur la mixité des métiers, paru le 30 août 2021. Les explications sont bien connues : représentations sur les genres, plafond de verre dans la hiérarchie, temps partiels et contrats courts plus fréquents pour les femmes. Tous postes confondus, l’écart de rémunération atteint 16,8 % en équivalent temps plein en 2018 selon les chiffres de l’Insee. Les professions les plus féminisées (plus de 90 % de femmes) sont faiblement rémunérées : aides à domicile et aides ménagères, secrétaires de direction, employées de maison, infirmières… Les femmes restent généralement dans des tâches auparavant réalisées dans la sphère familiale : nourrir, prendre soin, éduquer, tâches administratives et de comptabilité. Les progrès vers davantage de mixité sont réels mais trop lents. Ainsi, « si un médecin sur deux est une femme, les spécialités restent très différenciées : 69 % des pédiatres sont des femmes, mais les femmes ne représentent que 30 % des chirurgiens. » Les pistes de réformes passent par la formation des enseignants, la revalorisation des métiers féminins et l’extension des quotas de parité aux entreprises de plus de 50 salariés. Ainsi « dans une entreprise comptant 30 % de femmes dans ses effectifs, on pourrait viser à minima 30 % de femmes parmi les cadres dirigeants et 30 % de femmes dans les comex/codir ». Il faudrait donc aller plus loin que le texte actuellement porté par Marie-Pierre Rixain (députée La République en marche) qui réserve des quotas de cadres dirigeantes aux entreprises de plus de 1 000 salariés.