Si, selon un récent sondage d’OpinionWay, 38 % des répondants sont prêts à changer d’employeur si celui-ci venait à imposer le retour à du 100 % présentiel, ce chiffre monte à 57 % chez les moins de 35 ans… Cependant, d’autres analyses ont montré que les jeunes – les moins aguerris, donc, dans le monde du travail – sont ceux qui ont le plus souffert du 100 % télétravail, logés dans de petits appartements, peu habitués à gérer un emploi du temps faisant la différence entre vie professionnelle et vie personnelle et friands de feedback de la part de leur manager. « L’entreprise est un lieu de socialisation clé pour eux, note ainsi François-Xavier Combe, PDG d’Easyblue, une néo-assurance pour les autoentrepreneurs et les TPE, dont la moyenne d’âge des équipes est de 24 ans. Chez nous, ils se sont tous portés volontaires pour revenir au bureau. » En effet, pour ce dirigeant, le présentiel, avec le lien social qui y est attaché, est source de bien-être, mais aussi de progrès plus rapides du fait que ces jeunes sont « à côté de leur manager. Les outils numériques ne peuvent pas tout faire ».

Reste à savoir s’ils ont le sentiment d’avoir perdu des occasions de briller et donc d’évoluer au cours de cette période d’éloignement du bureau. « Pas forcément, répond François-Xavier Combe. Nous pouvons, grâce aux outils, vérifier le travail effectué et l’atteinte des objectifs. » En fait, ce que les jeunes désirent, selon lui, c’est du sens et de la cohérence. Ainsi, dans leur travail comme dans la vie courante, ils veulent cultiver les mêmes valeurs – bienveillance, engagement sociétal et bien vivre ensemble.