logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Les salariés trouvent plus de sens au travail au contact du public

Les clés | Tendance éco | publié le : 06.09.2021 | Alain Roux

Image

Les salariés trouvent plus de sens au travail au contact du public

Crédit photo Alain Roux

Des experts-comptables devenus boulangers ou des directeurs de marketing formés à la décoration d’intérieur : les nombreux reportages sur les reconversions sont emblématiques du questionnement sur le sens du travail. Alors que les économistes ont longtemps considéré le revenu comme unique motivation des travailleurs, la quête de sens concerne à l’inverse les aspects non pécuniaires du métier, selon une étude de la Dares publiée le 25 août. Elle aurait trois dimensions : le sentiment d’utilité sociale, la cohérence éthique et la capacité de développement des compétences. Le sentiment d’utilité renvoie au « service aux autres », à la satisfaction procurée aux destinataires. Selon les derniers chiffres disponibles (l’enquête condition de travail de 2013), 70 % des salariés répondent avoir « toujours » ou « souvent » l’impression de faire quelque chose d’utile aux autres. Ce sentiment ne suffit pas si la deuxième condition n’est pas remplie, c’est-à-dire la présence de conflits éthiques, s’il faut, pour accomplir sa tâche, malmener des collègues ou certains clients, par exemple. En 2013, neuf salariés sur dix répondent ne devoir que parfois ou jamais faire « des choses qu’ils désapprouvent dans leur travail ». La troisième dimension, sur le développement des compétences, concerne la manière dont le travail transforme le travailleur lui-même. Or 66 % de salariés estiment avoir « l’occasion de développer (leurs) compétences professionnelles ». Les professions ayant les plus hauts scores de sens du travail sont celles du care (assistantes maternelles, aides à domicile, agents d’entretien, aides-soignantes, médecins…) et plus généralement les métiers en relation avec le public ou des clients.

Auteur

  • Alain Roux